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 Un Caillou au pied de la Montagne

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MessageSujet: Un Caillou au pied de la Montagne   Un Caillou au pied de la Montagne EmptyDim 21 Avr - 21:14

    « Cette chaleur est étouffante... » souffla le vieil homme.

    Son visage creusé par le temps et marqué par la guerre exprimait sans retenue sa difficulté à braver cette lourde chaleur de printemps. Une goutte de sueur perlait sur sa tempe, longeant lentement sa joue et finit par se suspendre au creux de son menton. D'un revers de manche, le vieillard épongea sa sueur tandis qu'ils continuait de marcher vers l'entrée du bâtiment. Son nez, large et imposant, surplombait de manière hiératique l'intégralité de son visage, qui se renfrognait au fil du temps, lui donnant un air de plus en plus sévère. Les quelques cheveux blancs qui survivaient sur le sommet de son crâne luisant lui donnait un air débraillé, dont l'impression était balayée à la vue de la fermeté avec laquelle été noué le ruban qui maintenant son Kimono.

    « Les hommes viennent de tout le pays pour se plaindre de la sècheresse, et le printemps vient seulement de commencer, le pire est à craindre pour l'été à venir... »

    Les sourcils broussaileux du vieil homme se froncèrent et il comprit aussitôt que le jeune Shinobi n'était pas ici pour parler de la pluie et du beau temps.

    « Mais je m'égare, vous n'êtes pas ici pour entendre un vieillard comme moi radoter à propos des caprices de mère nature, n'est-ce pas ? Ricanna-t-il. Il poursuivit : J'ai reçu votre rapport il y a deux jours de cela et je dois dire que avez éveillé ma curiosité, et celle de tout le conseil, ajouta-t-il en pouffant avec ironie, comme s'il riait à une blague que nul autre ne pouvait comprendre. »

    Akeboshi le regardait avec attention, sans pourtant lui trouver beaucoup d'intérêt. Le vieil homme était respectable; c'était un vétéran de guerre et un Shinobi dévoué à son village, mais l'âge, ou peut-être la chaleur, lui donnait un air physiquement repoussant. Akeboshi réprimanda toutefois cette pensée à mesure qu'elle germait en lui, se trouvant immature voire insolant. Les deux hommes marchaient d'un pas lent, mais certain, vers l'entrée du Temple de la Terre, qui se dressait fièrement parmi les arbres.
    L'architecture de ce bâtiment fascinait profondément le jeune ninja qui avait toujours été intrigué par le magnifique visage de femme qui surmontait la structure. Enfin, au terme de leur fastidieux trajets, ils aboutirent à l'entrée du temple, au delà de laquelle se profilait une grande pièce fraiche et ombragée.

    « Merveilleux, nous y voilà, Kitamodori-san. Le responsable du Conseil Secondaire vous attends dans le Dojo de l'aile ouest. Ne m'attendez pas, je vous retrouverai après. » Sitôt ces paroles prononcées, il s'éloignait vers une fontaine d'intérieure pour se rafraichir, et Akeboshi trouva son pas étonnement plus pressé.

    Éloignant cette pensée de son esprit, il chercha du regard la porte du dojo qu'il cherchait et s'y rendit avec hâte. Il avait déjà perdu beaucoup de temps. Lorsqu'il fit coulisser la porte en bois, il déboucha sur un dojo ouvert sur un jardin de cour intérieure, où une autre fontaine rafraichissait l'atmosphère. Plusieurs plantes de quelques mètres de hauts décoraient l'endroit, apportant une touche d'exotisme. Assis au centre du Dojo, les yeux clos, Hirame Saiten demeurait, paisible, imperturbable. Akeboshi effectua une brève marque de respect, et détacha son Katana de sa ceinture de corde. Il posa l'arme soigneusement sur le sol et s'approcha de l'homme auprès duquel il s'assit en silence.

    « Jeune Maître Kitamodori, c'est un honneur de compter votre présence en ce lieu et en cette magnifique journée. » Annonça Sainten, d'un plat mais enchanté.

    « L'honneur est miens, senpai. » Reprit Akeboshi, solennelement.

    L'homme ouvrit un œil et scruta Akeboshi l'espace d'un instant. Puis il se concentra à nouveau, mais esquissa un sourire furtif. Il prit une grande bouffée d'air avant de reprendre.

    « L'éducation des Kitamodori n'est pas à refaire n'est-ce pas ? Vous autres Samurai vivez avec tant de vertu que je ne peux que vous respecter. Il s'arrêta un instant, posa ses mains sur ses cuisses et, finalement ouvrit les yeux. Allons, ne restons pas ici, allons donc marcher un peu dans le jardin, il y fait beau vivre par ces douces journées printanières. »

    *Douce ?* Pensa Akeboshi, *Ce n'était pas l'avis du vieil homme qui m'avait accompagné jusqu'au temple.* songea-t-il en souriant. Toutefois, alors, que l'homme à la quarantaine se dressait sur ses deux jambes engourdies, Akeboshi remarqua qu'un vent frais s'engouffrait dans la cour. Les pétales de fleur du cerisier qui trônait au centre du jardin se mirent à virevolter dans les airs, dansant, elle s'offrait en spectacle, dans un bal de couleur et de parfum. Saiten arrivait déjà dans le jardin, quand Akeboshi regagna ses esprits, et se dressa pour lui emboîter le pas.

    « Alors, Akeboshi-san, j'ai lu dans votre rapport que votre clan s'inquiète de ce qui se passe au delà de son domaine, il parlait avec un peu plus de sévérité, vous autres Kitamodori avaient toujours gardé un œil bienveillant sur ce qui était autrefois le Royaume, et même aujourd'hui, vous veillez sur notre pays, alors que le village porte son attention sur ce qui s'étend au delà de ses frontières, c'est très louable. »

    « Nous ne faisons que ce que nous estimons juste et nécessaire pour le bien-être de nos prochains et pour l'intégrité de nos terres, compléta Akeboshi. »

    Saiten ne put réprimander un rire, sincère certes, mais quelque peu taquin. Il n'en était cependant pas démuni de respect.

    « Est-ce là ce que l'on vous enseigne à réciter à l'école des Kitamodori ? Vous méritez bien votre devise, "Honneur et Humilité", n'est-ce pas ? - Ce n'était pas tout à fait cela, mais Akeboshi ne releva point. - Quoiqu'il en soit, je suis intrigué par un détail de votre compte-rendu. Vous parlez des clans qui s'agitent dans le nord et l'ouest, mais vous parlez aussi d'un voyageur solitaire aperçu à de multiples reprises aux alentours du Rocher du Panda ? »

    « En effet, repris Akeboshi, comme vous le savez certainement, la Forêt de Okuma et le Rocher du Panda sont sous notre juridiction, et nous avons détecté la présence d'un individu inconnu, rôdant depuis quelques semaines dans les environs, ses intentions nous sont cependant inconnues, mais il semble s'agir d'un simple vagabond qui a put trouver refuge dans une caverne... »

    Saiten s'arrête sous le cerisier. Les sourcils froncés, les joues creusées, il semblait se mordiller la lèvre intérieur, et quoi qu'il en fut, le tracas se lisait sur son visage comme dans un livre ouvert. Il s'assit alors sur un banc et d'un geste de la main, invita Akeboshi à l'imita, ce qu'il fit.

    « Mmh, fut sa seule réponse vis à vis du rapport du jeune Shinobi, puis il entama un nouveau sujet, étrangement différent. Dîtes moi, comment vous sentez-vous vis à vis de l'élection de votre sensei au grade de Tsuchikage ? »

    La question l'interpella, pourquoi lui parlait-il de Satoshi-Sensei ? Satoshi avait été le Sensei de Akeboshi depuis que ce dernier avait été en page de devenir un Shinobi, et aujourd'hui il se dressait à la tête du village, à la surprise de beaucoup.
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