« Depuis toujours ils étaient neufs. Neufs incarnations des puissances incoercibles de la nature. »

Aujourd'hui, on les vénère pour apaiser leur courroux ou s'attirer leurs bonnes faveurs dans des temples et des sanctuaires qui leurs sont dédiés, mais jadis, les neufs kamis étaient libres et puissants. Ils demeurent de redoutables forces de la nature qu'il vaut mieux ne pas défier.

Shôkuro : kami de la terre et du riz, à l'allure d'un tanuki coiffé d'un sugegasa (chapeau de paille). Il est associé à la détermination, mais aussi à l'abondance par l'effort, et au chakra Doton. C'est l'un des rares kamis que l'on prétend être totalement dénué d'inimité envers les hommes. Il aurait d'ailleurs appris l'agriculture aux tous premiers humains. C'est pour cette raison qu'il est très largement vénéré partout à travers le monde, dans divers temples, sanctuaires, et lors de fêtes associées aux semailles et aux récoltes.

Amezuka : kami de l'eau, des rivières et des sources, tantôt à l'allure d'une femme aux cheveux aqueux, tantôt dépeinte sous les trains d'une grande grenouille équipée d'une ombrelle. Elle est associée aux possibilités, à la fertilité et au chakra Suiton. Comme Shôkuro, avec lequel elle s'est associée pour enseigner l'agriculture aux humains, on la considère généralement bienveillante, bien qu'elle soit aussi imprévisible.

Ozai : kami du feu, de la sècheresse et de la destruction, tantôt à l'allure d'un grand lézard aux écailles incandescentes, tantôt dépeint comme un démon humanoïde à la crinière enflammée. Il est associé aux calamités naturelles telles que les sécheresses ou les incendies, mais aussi à la vigueur, à la force et au chakra Katon. Il est principalement vénéré par des moines-ninjas du pays du feu.

Fûhaku : kami du vent, des cieux et des points cardinaux, à l'allure d'un immense faucon pèlerin muni d'un naginata entre ses serres. Il est associé aux voyages, aux changements et au chakra Fûton. La plupart des temples qui lui sont dédiés ont été bâtis au sommet de hautes montagnes, où les moines qui le vénèrent se livrent à la retraite méditative, exempte de tout contact avec le reste de la société.

Murakumo : kami des orages et des tempêtes, tantôt à l'allure d'un kirin titanesque aux longues moustaches évanescentes, tantôt dépeint comme un démon humanoïde aux traits courroucés et aux cheveux nuageux. Il est associé à la colère, à la vengeance, au déséquilibre et au chakra Raiton. La légende le dit être le frère mais aussi l'ennemi juré de Fûhaku. On lui présente offrandes et prières pour implorer son calme et sa tempérance.

Omoiko : kami des forêts, de la vitalité et de la joie, à l'allure d'une guenon au visage coloré et équipée d'un sceptre de bambou. Elle est associée à la créativité artistique, à la sagesse et au chakra yang, donc Yôton, car son pouvoir réside dans l'exaltation du corps et de l'esprit. La légende la décrit comme à la fois la sœur, l'épouse, et l'ennemi jurée de Sōjōbō... rien que ça ! On la vénère pour acquérir sagacité et longévité dans des temples reculés et bigarrés.

Sōjōbō : kami des illusions et des secrets, à l'allure d'un guerrier corbeau muni d'un sabre et d'un éventail à sept plumes. Il est associé aux arcanes interdites et au chakra yin, et par extension au Inton, car son pouvoir réside dans l'imagination des mortels. On dit qu'il se nourrit des rêves des hommes, dont il tire une grande partie de sa puissance et qu'il s'amuse avec leur sanité en matérialisant leurs cauchemars sous la forme d'illusions presque tangibles. Tantôt considéré comme un dieu sage, tantôt comme un farceur mal intentionné, Sōjōbō est avant tout un très grand maître sabreur et il est notamment vénéré par les samouraïs.

Inunki : kami de la lune, du destin et des rencontres fortuites, à l'allure d'un chien-loup noir au museau blanc, dont les pupilles ont la forme d'un croissant de lune. Il est associé à la nuit et à l'introspection, aux choix, aux questionnements, et aux Dôjutsus. On prétend que croiser sa route peut tant être un signe funeste que favorable, et qu'il suffit de répondre correctement à ses énigmes pour acquérir un grand pouvoir. Il est vénéré en particulier par les clans qui disposent d'une pupille héréditaire mais aussi par les moines-ninjas errants en quête de la connaissance parfaite du soi.

Izanari : kami du soleil, de la volonté et de l'amour, à l'allure d'une kitsune au pelage doré, qui porte sur son front un joyau semblable au soleil. Elle est associée au jour et à l'ouverture vers le monde, à l'amour universel, au don de soi pour la protection des autres et au Fûinjutsu. On prétend qu'elle était autrefois la reine des kamis et la plus puissante d'entre eux. On la vénère partout dans le monde pour sa bonté et sa bienveillance, et pour les sentiments positifs qui animent les cœurs des hommes.

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