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 Prémices du sage - L'ombre chaleureuse || Lucifuru Kuroro

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MessageSujet: Prémices du sage - L'ombre chaleureuse || Lucifuru Kuroro    Prémices du sage - L'ombre chaleureuse || Lucifuru Kuroro  EmptyMar 25 Juin - 11:26

Chapitre I
L'ombre chaleureuse

« Où suis-je ? ». Il fait noir, très sombre, peut-être suis-je encore en ce moment dans mon sommeil. Je n’arrive pas à me souvenir de ce qui m’y a amené, ce que je peux comprendre c’est que la journée passée ne fut pas la même que celles que j’ai connu habituellement. Cet environnement me fait penser au sommeil, mais sans savoir exactement pourquoi, cela me fait plutôt imaginer le sommeil  éternel. Dans ce cas cela voudrait dire que je suis mort, sachant que de cet inconnu on ne peut savoir à la l’avance s’il sera possible de se souvenir de sa vie antérieur. Je ne me souviens pourtant juste pas de mes derniers moments si c’est le cas, pourtant souvent on dit que c’est dans ses derniers instants que l’Homme donne un sens à sa vie. Justement, puis-je réellement considéré que ma vie ait eu son importance, ne serais-ce qu’un intérêt ? C’est à travers le reflet des yeux de l’autres qu’on y voit la valeur de son âme me dira-t-on. On m’a aussi dit qu’il ne fallait pas se voir à travers le regard de celui face à nous. Je me rassure surement, n’ayant personne de ce type voyant en ma personne quelqu’un à qui l’on peut tenir, qu’on puisse même redouter la mort. Je n’ai personne à qui même ma présence puisse être convié et chérir le cœur, même si un sourire ici et là se manifeste, je n’ai pas la naïveté de croire qu’au-delà il y ait plus qu’une simple volonté de politesse ou de bonne esprit. Après tout si je meurs qui viendra pleurer sur ma tombe, non pas dû à l’effet de masse noir dont la pluie serait prête à venir pour donner un effet contextuel dont sa simple présence puisse laisser le plus dur à libérer de son œil ce liquide. Mais réellement ces larmes éternelles, preuve que l’âme existe et que cela n’en est que la forme la plus physique. Ma présence ne manquera pas au-delà de la semaine pour les personnes les plus sensibles que j’ai pu croiser, et se sera dissipé bien avant ou déjà oublié avant même ma disparition pour les autres. Et si ce monde qu’on surnomme l’autre, est des plus lumineux pour ceux ayant eux un plus grand intérêt aux yeux des autres, alors je peux très bien comprendre qu’autour de moi seul l’obscurité se voit répondre à l’appel. Ce pressentiment se verrait donc plus fidèle au fil de mes pensées, ma vie aurait donc bien quitté mon enveloppe charnelle. Ça aurait au moins bon de pouvoir me permettre de voir si c’était ce corps ou bien ce qu’il cachait qui inspiré un tel dégoût à ceux m’ayant connu dans ma plus tendre enfance, mon géniteur en premier lieu. Peut-être bien que la malédiction de ma vie puisse continuer bien après sa fin, et qu’à présent il m’est obligé de côtoyer celui qu’on appelle mon père pour une durée indéterminé, s’approchant certainement de l’éternité. Même la mort semble bien ennuyante, ne me laissant même pas la chance d’être libéré de ces pensées bien embêtante dont j’en accusé mon cerveau, il s’agissait donc finalement que de mon âme, emplie de folie.

« Combien de temps depuis que je suis ici ? » Je n’en sais fichtrement rien. Je dirai que ça fais bien trop longtemps, pourtant l’impression derrière me fait croire que si le temps agis bien en cette endroit, alors la première seconde ne se serait toujours pas déroulé. De la même manière qu’il met impossible de savoir si le temps est présent, je ne pourrais dire si ce monde a un sens. Si en dehors du corps que je présentais jusque-là, je présente toujours une forme, alors il me serait difficile de dire dans quelle position je me trouve. Où est le devant, l’arrière, le haut, le bas ? Il ne s’agit là que d’un monde noir, rien de plus, pas la moindre complexité ne vient amener plus d’intérêt à la description des lieux. Mais j’ai bien l’impression de voir, même de regarder, fixé devant moi je ne sais quoi. Et le contraire ne met pas possible, je ne pourrais pas réussir à détourner ma vue ou l’obstruer.  A croire que j’attends inconsciemment quelque chose, une manifestation, peut-être même divine. On parle souvent d’une lumière qu’il faut rejoindre, je me retrouve en ce moment peut-être simplement en l’ombre qu’elle produit. Je dois être un genre de déchu, celui que même le Haut ne veut pas ne serais-ce que voir après l’avoir suivi dans sa création terrestre. … […] … Il ne faut surement pas douter de ce qui est le plus grand, celui de la création, l’origine de tout et l’ensemble de tous. Cette lumière, comme s’il me fallait y penser pour qu’elle voit le jour ou m’accepte, vint enfin se présenter à mes yeux. Loin, très loin, une lueur bien trop faible pour se faire se dissiper ce monde. Il ne s’agissait là que d’un point au milieu du reste. Mais il grossissait, semblant s’approcher, sauf si c’était moi qui s’approchait de lui. Le processus était lent, comme si on essayait de revoir la création de l’univers produit en un instant, dans tous ses détails. Des filets de lumière de plus en plus grand se présentait autour de moi en émergeant de ce point grandissant encore et encore. En même temps que l’obscurité semblait se faire dévorer par la lumière, moi tel une simple miette j’y étais aspiré sans la moindre possibilité d’y faire quoique ce soit. Ce qui me donnait l’impression d’être libérateur à présent me faisait le redouter, peut-être que la peur de changement, mais de manière exacerbé, seul l’image de ma disparition en ressortait. En réalité, c’était inévitable, telle une chute je me voyais dans l’obligation d’être bientôt complètement entouré par ce blanc aveuglant en mouvement.  Que m’y attendra-t-il ? … Des ombres, des silhouettes, des bruits de pas, une sensation douce et brut de touché, mais rien et plus rien.




Mon iris agressé, je résistais, empêchant le reflexe pupillaire. Il ne s’agissait pas là la lumière qui m’enveloppé il y a encore si peu de temps. Ni même celle qui chaque matin avait don de m’exaspérer, qui plus que m’agressé les yeux à travers même mes pupilles, faisait en sorte de me brûler la peau tant que je ne bouge pas. Ici c’était clairement plus doux, moins intense, pourtant la douleur était bien présente. Les yeux bien ouvert, je ne voyais rien, que du blanc. Bientôt cela allait être remplacé par de vagues formes, qui elles prenaient leurs temps pour devenir ce qu’elles étaient vraiment. J’essayai tant bien que mal d’accélérer la chose en secouant la tête, mais cela paressa encore plus difficile que si je devais courir un marathon. Quand j’y arrivai enfin, il ne fallut seulement que d’un mouvement de quelques centimètres pour me provoquer un bond de douleur ahurissant. Cela eu au moins pour résultante de me réveiller assez  pour que lorsque je rouvris les yeux une fois la douleur passé, ce qui m’entouré m’était pleinement visible. Comme je le pensais, ce qui m’aveuglé n’était pas le soleil ni la mystique lumière, mais simplement une lampe au plafond. Il m’était toujours un peu difficile de me mouvoir, mais mes sens revenaient peu à peu. Je pouvais déjà sentir le liquide me recouvrant, cette sueur dont la quantité faisait qu’elle était à présent même une seconde couche de peau. Cela ne venait certainement pas de l’effort que je devais donner pour pouvoir faire le moindre mouvement, mais bien plus de ce que je venais de vivre il y a peu. Il ne s’agissait donc là que d’un rêve, ou plutôt d’un cauchemar ? Cela expliquerait surement le fait que je ne sois pas capable de me souvenir de ce qui s’était passé à la toute fin, seule la sensation de repos dans le noir et d’agression dans la lumière me restaient encrés en mon esprit. Y avait-il une signification derrière cela, il ne s’agissait pas là du genre de rêverie qu’il m’était donné d’avoir la plupart du temps. Il faut dire que les rêves n’étaient pas une habitude chez moi, souvent la nuit n’étant que brume, formant un lit confortable et moelleux pour me reposer. D’autres fois le rêve resté des plus simple, des animaux, le désert, des oasis, rarement des souvenirs mais cela s’approchait pas mal de ce que j’avais pu voir de ma vie. Mais ce n’était pas souvent que je me retrouvais autant bouleversé, je pourrais même dire que c’était la première fois que c’était aussi marquant. Ça avait semblé si réel, pourtant si étrange que le conventionnel ferait vite réfuter une telle expérience.   J’étais partagé à présent entre vouloir ne plus jamais revivre une chose de ce genre semblant trop risqué, pouvant m’amener réellement à la mort. Et refaire l’expérience, pour à la fois essayer de mieux la comprendre, mais aussi pour la simple et non moins sûr bonne raison que ce genre de chose ne me serait pas toujours permit.

Mes sensations devenaient de plus en plus précises. De la sensation du tissu me recouvrant, à celle du vent léger se déposant et effleurant ma peau, j’étais à présent pleinement éveillé. Je pouvais remarquer par contre, et cela sans noter une certaine habitude là derrière, que là dehors il faisait nuit pleine. Je pouvais également constater par l’absence presque totale de la lune que je devais être ici reposé depuis bien longtemps, bien trop pour que l’accepte. Même si ce n’était pas la meilleur chose à faire dans mon état, il me fallait réussir à partir d’ici, maintenant éveillé je n’arrivai pas à me voir rester ici plus de temps encore. Il me fallait réussir à retrouver ma mobilité, ça ne devait surement pas faire plus d’un mois que j’étais dans cet état, en tout cas je l’espérais pas. Il me faudrait juste réussir à faire appel à mes appendices du plus petit mouvement au plus ample.  J’arrivais déjà sans problème à mouvoir mes doigts, bien que ma main elle me donnait bien trop de mal. Plus que d’avoir du mal à bouger, c’était surtout la douleur qui suivait le mouvement qui me faisait à la fois le redouter et en même temps atteindre ma volonté d’action. J’essayai d’utiliser la force de mes doigts pour faire pivoter ma main dans un mouvement de supinations. Cela me permettrait de bouger l’ensemble de l’avant-bras sans avoir à mobiliser l’ensemble de ces muscles. De la même manière je me doutais à l’avance que la douleur qui en suivrait ne s’arrêterait pas à celle de mes doigts ni de ma main, mais surement de mon avant-bras. Cela aurait au moins pour conséquence de réveiller cette partie de mon corps. Je fis également en sorte d’agir de la sorte pour mes deux bras simultanément. Je pouvais déjà deviner la douleur qui en suivrait, même si le simple fait d’anticiper, je le savais, n’allait pas m’aider plus que ça. Trois, deux, un … Une affreuse sensation ne parcourra pas que mes doigts, mes mains ou bien mes avants bras. Mais cela parcourra l’ensemble de mon corps, amenant un spasme atroce, faisant relever mon thorax, enfonçant ma tête et le bout des jambes tendu sans le matelas. Je ne sais pas combien de temps ca dura, mais ce fut assez intense pour que cet instant me fit me rappeler de nombreux évènements, aussi insignifiant puisse-t-ils être. Je me retrouvai vite, sans même pouvoir faire le lien, au sol, couché sur le côté, ma main gauche seule restante sur le lit. Je n’avais surement pas été loin de resombrer à nouveau, un filet de bave s’était même échappé sans que je puisse le contrôler du coin de ma bouche. Mais à présent je retrouvais la sensation de mes membres, chaque mouvement avait toujours son apport de douleur, mais comme si toute les portes avaient été brisé le flot d’énergie coulait plus tranquillement. Je forçai sur ma main gauche pour me lever, me mettant sur les genoux et laissant ma tête se reposer tandis que j’enlevé les longues aiguilles encore planté en mon bras. J’en profité pour m’essuyer avant de me diriger avant difficulté jusqu’à la salle voisine.  Un lavabo y était présent, cela suffirait à complètement me réveiller. Après deux trois coup d’eau, je retrouvais la salle de repos pour reprendre mes habits pliés que j’avais vu plus tôt sur une chaise à côté du lit. J’essayai de les enfiler bien que la coordination de mes mouvements n’était  pas des meilleurs. Je constatai que  bien que lavé mon haut était troué en son centre. Je le laissai donc là, enfilant sans rien en dessous ma longue veste. Il me fallait maintenant réussir à sortir d’ici.




Je me retrouvais maintenant dans une ruelle déserté entre deux grands bâtiments. Côtoyant les poubelles, pour chance je n’avais affaire au bon tri si je pouvais nommer cela ainsi, soit les éléments dis inflammable me permettant ainsi de ne pas faire ami avec les odeurs fortes. Je venais à peine de quitter l’hôpital, qui malgré qu’il fasse nuit était toujours surveillé à l’intérieur et à mon malheur essentiellement à l’entré. Je dû alors me rabattre sur une sortie de côté, misant sur l’habituel toilette en moitié de sous-sol. Cela m’évitant par la même occasion d’avoir à subir une chute, même si de quelques mètres, déjà que le fait de ramper à côté des ordures n’étaient pas facile. Je m’en sortie sans égratignure, on pouvait bien s’attendre à côté d’un hôpital à retrouver seringue et verre à la résultante d’une coupure inconnu. Il ne m’était pas non plus facile de me mouvoir sans sembler suspect par contre et au vue de ce qui allait m’attendre à présent, il me fallait bluffer sur mon état de santé. Je devais savoir exactement ce qui m’avait amené à être hospitalisé, j’avais bien quelques souvenirs, mais impossible d’en faire un bloc compact et clair. Mon haut troué, bien que lavé présentant encore des résultantes de tache de sang, semblait être le meilleur indice pour me rappeler de tout cela. Mais plus que la douleur physique que j’avais à chacun de mes mouvements, ma tête était lourde, donnant l’impression que ce n’était plus mon cœur mais mon cerveau qui battait et pour le coup de manière à sortir de sa cloison. Ma tête semblait prête à exploser d’un moment à l’autre et je ne pouvais qu’être heureux qu’on soit la nuit. Je longeais les murs en utilisant la seule force de ma main dessus pour tenir debout alors que l’autre par reflexe soutenu ma tête et dans l’espoir de réussite massait les creux aux extrémités supérieurs des sourcils. Des bouts d’images m’apparaissaient, parfois flous et parfois clair mais sans pour autant avoir de réelles significations à mes yeux. Je me dirigeais simplement vers chez moi, non pas dans l’espoir d’y trouver un indice mais simplement de pouvoir m’y reposer pour réfléchir. Il ne me restait que quelques mètres quand je me souvins d’une chose qui alla me faire changer de route. Une mission m’avait été donnée, pour sa résolution je m’étais diriger vers un des chefs mafieux les plus influant. Impossible d’y voir plus, mais ça semblait bien suffisant pour me diriger vers lui.

Il n’allait pas être difficile de le retrouver, surtout à ce moment de la nuit où il devait déjà être à la commande de nombreux groupes pour ses marchandises et autres business. Le problème allait résider sur le fait que de base il était difficile d’obtenir quoi que ce soit de cette personne, la moindre faiblesse montré serait à son profil et non pas sur ce simple instant mais encore bien après. Dans mon cas, s’il devait remarquer la moindre trace montrant dans quel état j’étais, je pouvais être sûr que je ne tiendrai pas dix secondes de plus. Surtout que plus mes souvenirs me revenaient, plus je remarquais que pour la mission je n’avais pas réellement fait ami-ami avec cette personne, mais au contraire une tension assez forte s’était posé lors de notre rencontre. A ce demander pourquoi moi je m’étais donné autant de mal pour une simple mission, entre pratiquement menacer une pointure et finir dans cet état, je devais vraiment être inconscient. Et vu le flou dans lequel était la situation, je ne pouvais pas dire qu’à présent j’étais bien moins inconscient. Mais il me fallait comprendre ce qu’il en était vraiment, peut-être était-ce à cause de ce rêve, mais je sentais qu’il y avait quelque chose derrière tout ça. Je me retrouvais donc devant le bâtiment où étais cette personne. Pas difficile à trouver, il ne se cachait pas, c’était un peu le cas des différents chefs de son envergure qui entre son orgueil et sa soif de puissance ne pouvait pas se permettre de se cacher tel un rat. A côté la terreur que son simple nom imposé lui suffisait à ne pas subir les attaques directes des concurrents …  Un autre souvenir me revint enfin. C’était justement une histoire de concurrence. Pas des moindres car il s’agissait de son fils, bien qu’inconnu des autres. J’avais réussi à le savoir et l’avais presque menacé de le révéler, ce qui m’avait permis de réussir à trouver la cachette où se trouvait ce fils. Et je pouvais être certain que ma blessure venait de cet affrontement, mais qu’en était-il du reste ?

Il me fut un peu difficile d’entrer, dans le sens où la réticence de la part des gardes était plus grande que prévu. Les marques de ma précédente venu ne semblaient pas s’être encore dissipé. Mais quelle surprise de voir que ce fut le vieux mafieux lui-même qui vint me chercher pour me laisser entrer. On se dirigea alors dans une salle, seulement nous deux ce qui était plutôt étonnant. « Je peux te remercier pour ce que tu as fait, mais il n’est pas un peu tard pour quémander quelque chose ?
- Je ne demande qu’à clore cette histoire et vous savez bien que vous êtes le seul qui puisse faire une telle chose»
Il suffit simplement de cela pour le faire parler, même les plus vieux sont sensible à la flatterie. Il en révéla pas grand-chose le compromettant, mais suffisamment pour que je puisse me faire une idée de ce qu’il en était. D’après lui j’avais démantelé le réseau de son fils, ne faisant presque pas de victime et avait fini par déposer le jeune attaché au pied de sa demeure. Je ne m’étais donc pas montré depuis la première et seule fois. Il pensait donc que j’étais celui qui avait tout fait, mais ne voulut pas m’en dire plus sur ce qui suivit et me fit comprendre que le cadeau pour ce que j’avais fait était de pouvoir encore vivre. Je le remerciai et m’en alla aussi simplement que j’étais venu. Une fois éloigné, je me laissai tomber à ma douleur, mais il me fallait rentrer. Je savais que quelque chose cloché et je pouvais même être sûr le fils m’avait blessé de tel sorte que je ne put faire ce que le père venait de me dire. Je ne pouvais donc qu’espérer que le repos me permettra de me souvenir du reste, ce seul détail qui ferait que la brume se dissipera. J’arrivais enfin, constatant déjà de loin qu’un mot fut laissé à ma porte. Je n’eus besoin de le lire, simplement d’y voir le dessin représentant la marque que j’ai au front pour comprendre. Je me souvenais …




« Suis le chemin que les cygnes t’indiquent, toi renard avare, si la viande et le savoir tu te veux acquérir ». Je me souvins alors de la femme, cette sorcière fausse ou vraie, plus proche de l’assassin. Je me souvins de la première rencontre que j’eus avec elle, lorsqu’elle n’était à mes yeux que la femme d’un marchant suspect. Puis elle devint une voyante au regard envoutant, avant qu’elle n’essaya de faire de moi un pantin, ce regard n’avait pas goût à me charmer comme on pouvait s’y attendre d’un tel personnage. Non, elle semblait comme lier un lien avec ma personne, plus que cela, ce lien allait au-delà de mon être physique, mais ce lien avait plus de valeur. Ça ne dura qu’un instant, comme si elle connaissait tout de moi, m’ayant lu au plus profond sans la moindre difficulté. Je me souvins ensuite de ces derniers mots à mon égard, suggérant une chose au sujet du tatouage que j’ai au front. Je ne pus pas l’arrêter et malgré ce mystère ne m’attendais pas  à la retrouver et encore moins la chercher pour cela. Cette marque n’avait jamais eu de sens et ça avait toujours été bien ainsi, le fait qu’une personne s’y était intéressé ne voulait pas dire grand-chose, si ce n’est qu’il ne s’agissait là que d’une vieille folle. Mais je me rappelai que ce ne fut pas les dernières paroles qu’elle me dit, ni la dernière fois que je la vus. Alors que je m’étais fait surprendre, ayant subi un coup me menant à ma perte, elle vint et finis ce dont je n’avais pas été capable. Elle me sauva simplement, je cru à ce moment qu’elle n’était que le pion du vieux mafieux, mais il n’en était finalement rien. Quoiqu’elle ait pu dire, sa venue était pour ma personne, pourquoi donc me sauver quand on sait que la première fois elle était prête à me tuer ? Je n’arrivais pas à y répondre. Elle en savait beaucoup sur moi, surement trop même, me donnant l’air de ne même pas me connaitre moi-même.

Son message était clair. Je ne pus pas passer à côté de la signification de la chose. Cette façon de parler, modifier l’écriture d’un mot en donnant l’air d’autre chose, mais qui à l’oral amène un tout autre sens, le vrai. Enfant c’était dans mon habitude, surtout fais de cette manière, liant le monde de tous les jours à celui des animaux que je trouvais plus noble. Ici le cygne n’était qu’un signe, le renard était moi, il me fallait suivre cette proie pour que mes questions aient des réponses. Mais le fait de remarquer une telle chose ne me permettait pas pour autant de savoir ce que je devais faire, c’était simplement un jeu de cette femme pour me prouver une fois de plus qui elle était. Je n’avais pas à me reposer, j’entrai tout de même pour saisir une feuille et laisser un message à qui le voudra. Je pris ensuite un long tissu que j’enroulai autour de ma tête, et remplaça ma veste en mauvaise état par quelque chose d’aussi long mais de plus adapté à ce qui suivra. Il me fallait maintenant me diriger vers l’entrée du village, qui pour ma part allait être une sortie. Je n’avais rien sur moi pour faciliter ma sortie, ce qui m’amènera plus de difficulté dans le désert, seul un livre dans ma besace pour m’accompagner dans ma route. Maintenant en tant que civile, je pouvais m’en aller sans trop de problème, bien que j’en perdais les avantages que me donnait mon grade de shinobi pour l’occasion. Il me fallait rejoindre un convoi de nuits, ce qui n’était pas inhabituel, les voyageurs préférant partir en voyage avant la venue du soleil pour ainsi parcourir le plus avant sa disparition. Pour voyager parmi eux à la dernière minute, il me suffirait d’utiliser –pour la dernière fois- mon statue, ainsi que monnayer plus que du prix de base le voyage. Il me suffirait alors de rester dans le convoi selon la destination et de faire le reste du voyage seul  pour le reste.




Je passai le reste de la journée en voyage avec ce convoi de marchandise, d’autres personnes faisaient partir du voyage. Beaucoup allait même au-delà du désert, personnellement je ne l’avais encore jamais fait. On disait pourtant que la plupart des shinobi expérimenté et ayant la possibilité et le devoir de s’en aller au-delà du pays, ne mettaient seulement que trois à quatre jours pour rejoindre le village caché du pays voisin. Au vu de la grandeur du désert cela semblait impossible pour n’importe qui, surtout quand l’on sait que le genre de convoi où j’étais devais s’approcher du demi voire du mois entier pour un tel voyage. Ces personnes avaient connaissance du désert, mais ce dernier pouvait à tout moment changer d’humeur et devenir le pire danger pour l’homme. Le ninja venant de Suna avait tout autant connaissance du désert, même si ce dernier avait pour habitude de changer, mais il ajoutait à cette connaissance des aptitudes lui donnant la possibilité de survivre même en cas de catastrophe. Bien sûr même avec la plus grande force, si le désert le décidait alors l’inévitable tombait sur n’importe quelle personne. Cet environnement faisait alors de notre village, à la fois certainement le plus difficile à trouver n’ayant pas de chemin strict à suivre pour le rejoindre, mais aussi le plus difficile à atteindre car la nature le protégeait contre les étrangers. Le sable pour les autres semblaient plus chaud, le vent plus fort, le sol moins solide, la déshydratation trop rapide. Le pays du vent était protectrice du village du sable, lui garantissant d’éviter la venue guerrière de conquérant étranger. Mais en échange de sa bonté protectrice, le fin désert amenait aussi la pauvreté des ressources vivantes, favorisant plutôt les richesses minéral, qui bien que permettant la survie de tout un chacun amenait par la même occasion une dépendance vis-à-vis des autres. Plus jeune j’avais souvent parcouru ces terres, il m’était difficile de pleinement m’en souvenir, mais certaine image ne pouvait me quitter. Il y avait ceux des bons moments, le sourire des nouvelles têtes qui sans rien attendre de ta personne te laisser une place à leur table, te servant leurs thés dans leurs tasses les plus précieuses, te partageant leurs ressources les plus faibles. Je me souviens également des horizons, qui même si pour la majorité semblait toujours les mêmes, pour moi étaient une découverte de chaque instant. Peut-être s’agissait-il là que de la naïveté de l’enfance, mais il me suffisait de regarder au-delà des habitations pour que le temps passe sans que je puisse m’en rendre compte. Mais il y avait aussi les mauvais souvenirs. Le regard triste des enfants de la rue, la haine dans ceux des adultes enviant même ta vie ne faisant que commencer, et le corps de ceux perdant la vie sans que personne n’y jette un regard.

Durant le chemin, malgré mon désamour de la venue du soleil, j’étais sortie de la charrette protégeant les quelques bêtes ne pouvant trop marcher. Je m’éloignai par la même occasion de l’odeur de ces animaux collés les uns aux autres. Je marchai un moment à même le sable, avant qu’on me convie à rejoindre le dos d’un chameau, ces derniers devant avoir assez de ressource pour me porter même au-delà de la destination final. La personne qui me proposa cette aide profita alors de ma présence pour tenir la conversation, le chemin allait être long et il était toujours difficile de le tenir dans le silence. Même si ce n’était pas dans mes habitudes, je le laissai faire, il avait eu la bonté de me donner moyen de transport et me l’aurait surement pas enlevé si j’avais rejeté de lui parler. Il me raconta son histoire avec le désert, il était un habitué des voyages à travers ce désert, disant que malgré cela chaque parcours semblait différent. Il se plaisait tout de même à la chose, le danger était quelque chose de plaisant et permettait d’y voir l’espoir en toute chose mineur, d’autant que cela lui permettait par la même occasion de faire des rencontres qui parfois avaient la langue moins lié que la sienne. Ce n’allait pas être mon cas, à vrai dire je ne l’écoutais qu’à moitié, laissant tomber mon regard à ce qui m’entourait. Il n’y avait pas grand-chose d’intéressant, que des dunes semblant bouger à même notre vue. Parfois de grands oiseaux parcouraient les cieux, comme attendant le moment où une de nos bêtes allait faiblir pour en faire son diner. Tournoyant autour de nous, parfois leurs chemins dessinaient d’autres trajectoires, donnant l’impression d’avoir un sens plus grande que de simplement voyager parmi les cieux.

Une fois la nuit tombait, le convoi préféra ne pas continuer, le danger la nuit n’était pas le même que celui du jour. Un feu fut mis en place et tous s’y convièrent pour y prendre un grand repas autour d’un énorme brouhaha convivial. J’y participai que de ma présence, allant vite profiter du temps pour me reposer. C’est alors qu’une nouvelle fois avant le lever du soleil les voyageurs se levèrent qu’il était temps pour moi de les quitter pour faire le reste de la route seul. La personne avec laquelle j’avais passé le jour dernier voulu me donner de quoi me nourrir, je refusai et lui demanda un renseignement avant de m’en aller. Il venait de m’indiquer le chemin à suivre, bien que selon l’envie du désert ce chemin devra avoir plus d’un détour. Je devrais donc faire confiance à mon instinct. Je chemin fut assez long, mais j’arrivai à destination avant le coucher du soleil. Il s’agissait d’un petit oasis, une trentaine de tentes y étaient présent. J’y pénétrai sans qu’on ne m’oppose la moindre résistance, seulement l’une d’elle m’intéressait. Je pensais n’avoir qu’une mince chance d’y trouver la personne que je souhaitais voir, mais la chance me sourit. « Entre, je savais que tu viendrais. », la voix grave venait de l’intérieur, une vieille dame y était présente. Comme à mon souvenir, rien n’avait changé, ni les différents objets incompréhensibles présents, ni l’aspect de la sorcière. Elle était présente derrière une fine fumée provenait de brindille sec brûlé qu’elle agitait autour d’elle. Je dû m’assoir, ne me donnant pas l’occasion de parler, elle vint poser son pouce à mon front. Je sentis un liquide lourd s’y déposant et coulant en suivant les traits de mon nez.  « Laisse ton âme voir le monde tel qu’il est. Laisse le rejoindre une des autres parties du tout, alors ta vue perdu se retrouvera plus grande … Quand ton âme sera lié, alors ton chemin sera traçait pour me rejoindre ». Une intense lumière blanche vint m’éblouir, avant que je tombe dans le noir. Toujours conscient, je me retrouvais à toucher sans savoir ce que c’était, à sentir sans voir d’où émané l’odeur, à entendre sans comprendre d’où venait le son. Mais je savais deux choses, la femme s’en était allé et j’avais perdu la vue.




J’avais déjà oublié plus de la moitié de ces paroles étant de base peu clair. Sous le choc de ne plus pouvoir utiliser le sens qui pour tout un chacun le partageant est surement le plus important. Je ne voyais plus rien, mes autres sens essayant de se mobiliser avec difficulté pour ne pas me rendre incapable de me situer dans cet endroit. Me voilà donc dans un oasis mettant inconnu, au milieu de l’énorme désert, sans rien pouvoir voir. Et pour seul indice de la vieille, que je résumais simplement par devoir me débrouiller ainsi et réussir à la retrouver. Je tata le vide dans l’espoir de trouver de l’eau. Lorsque ce fut le cas je me lavai le visage, me frottant les yeux sans le moindre résultat si ce n’est une impression que le noir se transformé en blanc, finalement j’allai frotter mon front pour m’enlever la marque qu’elle venait de me faire. Mais sans savoir si elle venait de disparaitre, rien n’avait changé pour mon nouvel handicap. Je devais donc réellement me débrouiller de la sorte, dans ce monde inconnu. Il fallait dire qu’au moins le handicap pouvait sembler moins important, ne connaissant rien de ce qui m’entourait, étant dans le flou pour retrouver la vieille même en voyant, alors le fait de ne pas pouvoir voir ce que je ne connaissais pas pouvais être considéré comme n’étant pas une réel faiblesse. Sur la pratique par contre cela empêché de pouvoir savoir où on posait les pieds, là où les pièges de la nature sont nombreux.

Me voilà sortis, malgré la difficulté j’essayai de ne pas montrer mon problème. Non pas que j’aurai refusé de l’aide, mais là où il y avait la charité, l’ombre du malfaisant ne se faisait pas attendre. Et je ne serai pas étonné que si je me faisais aider, alors cela voudrait dire ne jamais pouvoir retrouver celle m’ayant mis dans cet état. Je ne savais pas par où commencer, j’avançais simplement, me fiant aux diverses voix pour ne pas venir à leurs contacts. Après un moment, je pouvais remarquer que j’avais quitté la réunion de tente, me retrouvant une nouvelle fois nez à nez avec l’immensité du désert. Sauf que bien plus rassurant ironiquement dans ma situation, le fait de ne pas voir l’horizon lointain insaisissable, me faisait voir le désert comme une chose entière, un entier pas plus grand que ma personne, mais par la même occasion un être m’équivalent. Mon pied entra au contact d’un gros rocher, je l’escaladai avant de m’asseoir à son sommet. Mon envie était à la réflexion, cette même réflexion se tournait vers l’impression, celle de vivre à travers ce qui m’entoure. Les sages m’avaient déjà conté une histoire lorsque j’étais plus jeune. Celle d’un homme, qui ne demandant jamais rien à personne, mais priant son Dieu chaque jour pour qu’il exauce ces souhaits ne dépassant jamais le lendemain, avait fini par vivre seul et isolé. Sauf que plutôt que d’avoir pitié de sa situation, lui en étant devant ermite, sage de sa seule personne, était le plus comblé de ses semblables vivant en communauté. Il n’avait pas besoin d’ouvrir la bouche pour parler, ni d’ouvrir ses paupière pour voir, le monde l’entourant était lui et lui était ce monde. Je restai ainsi longtemps, ne pouvant constater la durée de ce temps que ma la sensation de chaleur du soleil me quittant pour être remplacé par la douce brise de la nuit. Je quittai enfin mon rocher, marchant sans réfléchir cette fois, je ne savais pas exactement où je me dirigeai mais je savais que je devais emprunter ce chemin. Les cris des oiseaux me faisaient changer de chemin, leur langage me semblant aussi fin que celui de l’Homme, la brise me permettait de ne pas connaitre l’ensablement. Je sentais les éléments m’entourant, de plus en plus au fil de mon avancé, mais la finitude me faisait encore aveugle.

Le moindre de mes pas dans le sable résonnait dans ma personne. Je ne calculais plus le moindre de mes mouvements, m’habituant simplement à cette sensation me donnant l’impression d’enfin écarter la compression de mon cœur. Par moment je venais même par remercier la vieille de me permettre de vivre cela, espérant presque pouvoir rester ainsi encore longtemps. Mon chemin ne dura pas que pour cette fin de journée, je le compris et marcha jusqu’à trouver des rochers où me cacher du vent. La nuit fut assez longue, peu confortable, mais je dormis sans trop de problème. Au réveil je me rappelai de ma situation, tâtant alors le sol pour récupérer mes affaires. Une mauvaise impression me saisit, me bloquant complètement et là bien que presque imperceptible vint tinter une petite lumière. Si je n’étais pas plongé dans le noir, je pouvais être sûr que je ne l’aurais pas remarqué. Il ne s’agissait vraisemblablement pas d’une source extérieure, mais d’une impression venant de ma personne. Me rappelant mon rêve ou la perception que j’en avais, je me plaisais dans le noir et la lumière me menaçait. Je reculai la main, m’éloignant de la lumière, saisissant un petit caillou pour le lancer dans sa direction. De là j’entendis le choc peu commun, ainsi que ce qui semblait être des mouvements légers à l’intérieur de ma besace qui se trouvait dans cette direction. Je me dis un instant que la lumière devait donc être le bon chemin, mais le bruit me fit réfuter cette possibilité. Une chose devait se trouver à l’intérieur, une bête, peut-être dangereuse. Je ne pouvais prendre le risque, je laissai donc mes ressources à l’intérieur et reconstitua ma marche. Il me fallait trouver la femme aujourd’hui.

J’arrivai après un moment au niveau d’un puits, il était difficile de savoir si des personnes se trouvaient autour, mais il me fallait boire si je ne voulais pas tomber dans les pommes. Quand je remontai le sceau, je sentis une résistance à l’autre bout, une personne se trouvait à côté de moi. « Il t’ai déjà possible de voir ce qu’il t’était impossible, mais ton chemin sera encore long si tu veux me voir de tes yeux à nouveau ». Il ne s’agissait pas là de la vieille, mais d’une voix féminine que je connaissais tout de même. La belle à l’âge de la perfection, celle que j’étais venu trouver à travers ce périple. Je sentis sa main se poser sur mon front, lui-même humide mais que d’eau … Elle aussi disparut, tandis que ma vue elle revenait.
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Prémices du sage - L'ombre chaleureuse || Lucifuru Kuroro

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