La belle et la bête.
Rang : D
Lieu : Quartiers Marchands


Spoiler:

Une forte odeur de sueur, une chaleur effrayante, un son d’essoufflement jovial. Frottement et claquement faisant vibrer cette minuscule pièce mis au noir, ne laissant transparaitre que de mince filet de lumière au travers des courtes coupures de la fenêtre couverte. La vue n’était pas des plus exploiter ici, mais le simple fait de pouvoir entrevoir ces mouvements et cette force de détermination si on pouvait s’autoriser à appeler cela ainsi, faisait que ce sens des plus heureux dans sa faible exploitation. Les autres sens n’avaient rien à lui envié, au contraire, le son comme il le fut dit était des plus charmant. Pas tellement beau pour autant, pas grossier non plus comme il pouvait en être le cas dans ces moments-là chez certain, mais à la fois subtile tout en étant assez suggestif pour en apprécier toute les décibel(le)s. Une voix poussé au aigus, presque absente par moment donnant l’air d’être étouffé par le plaisir tandis que le corps se crispant donnait assez de détails pour comprendre ce qu’il en était vraiment. Sans compter les coups portés aux corps dans l’union saccadé et cette force transmit au doux support qui dans sa souplesse permettait de pleinement donner le contrecoup. A cela ajouté le mélange de liquide qui dans cet échange se faisait terriblement tourmenter dans des bruits de claquements résonnant dans ces deux cavités supérieurs lorsqu’ils ne faisaient plus qu’une. Face à tous ces mouvements, c’était bien-sûr le touché qui était le plus gâté dans cet échange. Pourtant de ses mains seuls le contact froid du métal et lacérant des cordes étaient présent, bien que désagréable, suffisamment compensé par le reste. Oh moment magique, qu’on aimerait que tu dures encore longtemps, mais ta fin est certainement le meilleur moment bien que le regret de toutes choses s’en suis, pour ce simple moment l’Homme est prêt à céder à la folie … Pourquoi donc cet force de bonheur n’apparait pas, au contraire au fond de la gorge s’immisce un aperçu de dégoût, prêt à atteindre le cœur pour le compresser et te faire regretter tout acte de ta vie. Qui peut donc être cette succube, sans le souvenir de son identité les questions fusent. Lève donc la tête mangeuse d’homme que la lumière prenne possession de ton visage. Que c’est regrettable pour cette personne sous-elle, il ne s’agit pas d’une beauté, mais l’une de ces grosses bourgeoise et maintenant même le soleil participait pour éclairer son entier corps. Mais plus que cela, il s’agissait là d’un harem de femme dont personne ne voulait d’elle dans l’accomplissement de ce plaisir, entre vieille et d’autre du même état que celle au-dessus, l’homme prit au piège attaché ne pouvait plus rien.

« Fichu cauchemar, je peux plus me permettre d’une telle chose, faut que je bouge d’ici » … Quand ce n’était pas le soleil, c’était le rejet de l’inconscient pour sa personne. Il lui fallait trouver quelque chose pour compenser à présent. Il s’était assez raté lorsqu’il avait cédé au devoir de shinobi, bien que tout de même s’en étant sortie sans encombre, à la fin le portefeuille restait tout de même proche du vide. De plus le soleil ne s’était toujours pas levé, il l’avait devancé, c’était sa victoire de la journée, même si cela était la résultante d’une défaite dans l’autre monde sans limite. Le sommeil ne reviendrait plus avant un petit moment, il ne pouvait pas encore commencer la moindre mission et n’était pas non plus sûr de tellement vouloir de cela. Il ne lui restait donc plus qu’à miser sur le monde de la nuit, non pas celui des danseurs peu vêtu, mais plutôt de ceux dont on préfère ne pas voir ni le corps ni le visage. Non pas moche, enfin si tout de même, mais surtout peu fréquentable, surement pour cela qu’ils finissaient simplement par se réunir entre eux. Un bar, l’endroit le plus fréquent dans ces cas-là, il était simple d’y trouver quelqu’un dans le besoin prêt à casquer ou au pire une information pouvant mener à une petite combine de fin de mois. Oui oui, même un shinobi comme lui – ou plutôt surtout un comme lui – faisait ce genre de chose, après tout il était encore assez jeune et sans la moindre attache pouvant l’aider. En revenant ici, il était surtout devenu un étranger, presque clandestin bien qu’heureusement loin de l’être. Il pouvait donc sortir tranquille, il avait suffisamment de temps pour s’occuper de ça avant le lever du soleil, peut-être même trouver quelque chose à remplir entrant dans ce temps d’exécution. Il enfila rapidement son long manteau à la croix renversé à son dos et, avant de s’en aller son regard se porta sur un livre jeté au sol, il le prit avant de s’en aller.

L’endroit était sombre et humide, mais pas mal de monde s’y était encastré. On pouvait surtout y voir des groupes, tous séparer les uns des autres avec une potentielle menace planant au-dessus d’eux tous comme quoi un regard suffirait à enclencher un affrontement. Etant seul, il se contenta du bar, commandant du saké avant de se concentrer sur son livre. Enfin il devait surtout faire en sorte de pas avoir l’air d’écouter autour de lui, même si la lecture n’était pas la chose la plus discrète, ce n’était pas le genre de chose qui occuperait l’attention de ces personnes, des cas ils en voyaient tous les jours. Après un moment sans rien, il finit par tout de même vraiment se consacrer à ce livre. Ce dernier qu’il avait obtenu, ou plutôt volé, chez un de ces marchands suspects à la fois voyant et arnaqueur, avait pour sujet les maux de l’Hommes. Comme quoi l’être humain était obsédé par la mort, que chacun de ses actes étaient dictés par cette perspective et qu’après un certain évènement la peur de celle-ci fut si grande que l’Homme changea pour se transformer en bête. C’était un vieux livre, certainement écris par de vieux fous obsédé par les esprits et autres absurdités de ce genre. Mais quelques éléments n’étaient pas mauvais, à côté de tout cela il y avait un beau registre d’objet ancestral qui auraient joué un rôle dans cette évolution. Bien que leurs significations n’aient pas réellement d’intérêts, leurs valeurs semblaient vraiment sans conteste. Mais pas le temps de plus y apporter d’attention, une conversation à sa droite lui titilla l’oreille. Une personne, moche comme un poux, puant comme les ordures, venait se venter après avoir ingurgité une quantité non négligeable d’alcool qu’il avait réussi un coup qui lui permettrait d’être tranquille pour un petit moment et donc que le serveur pour se permettre de le resservir encore et encore. Il y donna quelques autres détails, disant que c’était un riche marchand qui l’engager d’où l’énorme paye qui en sortait, il parla aussi d’une fillette, d’une cachette sous une petite cabane et d’autres choses incompréhensible. En soit il ne pouvait rien lui apporté, il avait déjà réussi, mais une idée lui vint à l’esprit pendant que l’autre succombé à son état d’ébriété. Balançant quelques pièces, il s’en alla sans un mot, lorsqu’il ouvrit la porte le soleil dans son contraste avec l’intérieur de la pièce ne put que l’éblouir. « Foutu soleil ».

Yeah c’était exactement comme il le pensait, comme quoi parfois il n’était pas l’abruti qu’il laissait penser. Une mission faisait référence à une jeune enfant d’une dizaine d’année d’un marchant ayant été enlevé. Cela semblait assez bizarre et encore quelques zones d’ombres étaient présentes, mais c’était amplement suffisant pour continuer. D’aller-retour avait pris une petite heure, le soulard devait toujours être là et partirait bientôt maintenant que le jour était pleinement levé. Vu son état il était simple de le suivre, presque trop facile il faut dire, mais rien d’inquiétant pour autant. Il fallut un petit moment, mais la cabine –piteuse – se trouvait juste devant. Bon il suffisait de rentrer tranquillement à présent, mettre à plat le puant et s’en aller avec la fille au sous-sol. Sauf qu’alors qu’il regardait le mec à l’intérieur à travers la fenêtre, il pouvait ne pas s’empêcher de penser qu’une chose cloché. Il allait vite se rendre compte de quoi il s’agissait, lorsqu’il finit par traverser la fenêtre pour finir cloué au mur en face. Se retournant difficilement, il pouvait voir une énorme bête, proche de l’ours mais bien plus mince dehors, un coup lui avait suffi pour l’envoyer valser à travers toute la pièce. « Ha tu étais donc là … Je me rend. » Assis, dos au mur et bras levé, il fut vite ficelé et emmené en bas à côté de la fillette. Il prit quelques coups pour avoir essayé de voler le butin en chair de l’homme, avec chance ces coups n’avaient pas était donné par la bête, elle étant resté à l’extérieur au cas où d’autres personnes viendraient. Kuroro ne pouvait pour autant pas s’empêcher de sourire, il fallait dire que le mec lui avait bien frappé et son nez était complètement en sang, chose plutôt plaisante aujourd’hui au vu de l’odeur affligeante siégeant ici.

« Tu sais je m’en fou de toi, tu peux faire ton truc, je peux comprendre c’est un bon deal apparemment. Justement t’as l’air bien plus doué que moi à ce jeu, je serais intéressé de savoir ce qui se cache derrière tout ça … Tu sais quoi, prend une cigarette dans ma poche et passe-moi s’en une, fait toi plaisir et apprends-moi ton savoir. »

Le mec ne se gêna pas, il semblait même plutôt content de pouvoir se vanter un peu et encore plus dans le fait qu’on lui demande. Le genre vantard, à vrai dire il n’aurait surement pas tenu longtemps le secret de la combine et il ne serait pas étonnant qu’il ait fini mort à la fin de l’histoire. Surtout que c’était pas mal comme machination. En clair un grand marchand monopolise les grands marchés de Suna, son concurrent a trouvé un plus gros à l’extérieur prêt à acheter ici, mais celui de Suna ne veut pas, donc le concurrent fait en sorte de mettre à mal cette personne qui finira par céder au gros s’étendant au pays. Et pour cela le concurrent devient le premier à Suna et bénéficie en plus d’une prime assez conséquente pour bien grandir. L’alcoolo lui n’avait qu’un rôle mineur dans tout ça, il obtenait beaucoup mais certainement rien en comparaison. Il fallait dire qu’il en était fière, même s’il n’était que le larbin et n’avait rien organisé à part l’enlèvement qui a vrai dire était bien mauvais.

Il était tellement prit dans son récit, qu’il ne vu même pas l’état de la pièce complètement prit par la fumée. Bien sûr deux simples cigarettes ne pouvaient pas faire autant. Une fois qu’il en avait assez dit, la fumée s’épaissit ne permettant même plus de voir devant soi. Bien qu’idiot il comprit vite, voulu frapper son prisonnier, mais ce dernier n’était déjà plus de la partie. Il restait ninja et un voleur assez expert pour facilement ce défaire de lien aussi faiblard. Le kidnapper voulut donc se précipiter sur la fillette, source de revenu, mais sa jambe gauche était collée au sol. Il finirait bientôt par lui aussi goûter au cordage, dans un premier temps de fumée compact puis vite remplacé par ceux qu’il avait utilisé lui-même. Les lieux finirent alors par reprendre des couleurs, la petite était libéré, mais il fallait encore sortir d’ici. Kuroro sortie en premier, fit quelques signes avant de souffler de nouveau de la fumée, mais cette fois allant directement se modeler pour prendre la forme de nombreux petits renard. Tous sortants en masse de la cabane, avant de prendre des directions opposés. Distraction suffisante pour sortir la fille sans se risquer à faire face à la bête. Il ne manquait plus qu’à la ramener au QG, bien qu’il se doutait que de tout cela seul le bandit voire le concurrent du marchant payerait, le reste n’aurait rien du tout. Il fallait juste espérer que le père de la belle était suffisamment corrompu pour permettre une bonne protection, enfin vu son statut il n’y avait que peu de doute.