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Laissez-moi vous compter l’histoire de celui qui m’a sauvé, cet être magique qui est venu de nulle part rien que pour moi, celui que je ne peux que considérer comme étant mon héros. Il n’est d’autre que le prochain sauveur de l’ombre de Suna, ca je ne peux qu’en être sûr. Son action envers ma personne me redonna goût à la vie alors que je croyais bien l’avoir perdu à tout jamais, j’ai à présent un nouveau but et celui-ci est de venir en aide aux plus démuni étant dans le besoin. Je vais suivre les traces de cet être éphémère qui a réussi à faire briller mes yeux et éclairer mon âme de mille feux. Pour cela il me faut raconter mon histoire, celle de ma rencontre avec cette personne qui a fait qu’aujourd’hui je suis enfin celui pour lequel le reflet de la glace ne m’aspire pas de dégout. Pourtant ce n’était pas chose aisé, je ne me voyais que comme un déchet sans la moindre importance pour lequel le monde entier ne voulait même pas y jeter que le moindre coup d’œil. Fils de personne, même pas née de l’union d’un rocher avec le soleil, ni la Terre mère, ni la progénitrice n’a voulu de ma personne et cela dès ma première rencontre avec l’air de ce monde. Je ne serais pas étonné que je ne manquai pas de m’étouffer quand l’oxygène fit tout pour ne pas entrer en moi, pour contrebalancer il dut bien profiter de la douleur occasionné par l’ouverture de la voie respiratoire. Cette expérience passé, je pu au plus grand malheur de mon entourage, vivre et grandir. Voilà le commencement à la destinée d’une vingtaine d’années dans l’obscurité et cela jusqu’à ce fameux jour.

Mon enfance si je pouvais appeler ca ainsi ne fut pas des plus charmantes. N’ayant pas de parents, ni même une substitution de ces personnes ne voulant pas prêter ne serais-ce qu’un jour à ma personne, je fus donc envoyé dans un recueille d’autres êtres comme moi. Ca reste tout de même un grand mot, même ces personnes qui n’avaient pas été accepté par ceux les ayants créés ne voulaient pas de ma personne. Pourtant entre eux ils avaient l’air heureux, formant une nouvelle famille, non pas celle du père et de la mère donnant un enfant, mais celle qui va au-delà du sang, de l’âge ou du sexe. Comment j’aurais voulu être parmi eux, mais non, ils l’avaient sentis eux aussi, senti cette puanteur qui devait émaner de mon âme et qu’il fallait donc mieux me rejeter plutôt que de se risquer à être affecté par une telle chose. J’étais l’être mauvais, celui qui née ainsi ne pouvait quitter une telle chose allant au-delà des apparences physiques. Il me suffisait de voir le regard des gens autour de moi, connu comme inconnu, pour comprendre qui j’étais vraiment … Un rat, simplement un rat dans la peau d’un homme, ma seule maison ne pouvait qu’être l’humide et isolé trou puant. Je quittai donc assez vite ces personnes, ce fut bien la première fois que je les vu sourire à ma personne. J’avais enfin fait une bonne action pour d’autres, je ne fus pas triste de la chose, mais enfin je ressentais quelque chose. Une espérance naquit en moi et je cru bien pouvoir un jour quitter ce châtiment divin … Mais ce n’était pas chose aisé de pouvoir faire se fructifier cette chose à peine naissante en moi. Je pouvais bien essayer à nouveau de transformer ce dégoût en joie, mais c’était bien plus dur que prévu. Il fallait surement un certain temps pour cela, alors qu’il ne fallait que quelques secondes pour que je sois rejeté. Bientôt ce fut même les coups qui m’attendaient quand je voulais entrer en contact avec les autres. Je finis donc par reculer, mon espérance sombra en même temps que je m’isolais. Je ne sortais alors que la nuit pour trouver de quoi me nourrir, essayant tant bien que mal de me faire une place entre les bêtes. Ce fut finalement à travers elles que je connus les premières saveurs de l’amour.

Ce ne fut pas facile de se faire accepter par eux, mais après un moment il m’était déjà possible d’envisager de partager mes trouvailles avec eux. C’est quand ce fut eux qui vinrent m’amener de la nourriture que je compris que je pouvais compter sur eux comme je n’ai jamais pu le faire avec d’autres avant cela. Eux, il s’agissait de chiens errants, rejetés et frappés car non considérés, ils n’étaient pas bien différent de moi finalement. Je finis par penser qu’au fond ce qui était en moi, ce châtiment, n’était que l’identité d’un autre … Une bête parmi les Hommes. J’avais fini après un certain temps à trouver mon chez soi, là où je pouvais être vraiment, où j’étais attendu et sûr de trouver un refuge. La vie n’était pas plus facile à vivre, mais elle semblait être bien plus éclaircie, j’avais l’impression d’enfin vivre depuis longtemps. A force de débrouillardises, on finit par envisager de plus hautes ambitions. Les poubelles ne seraient pas suffisantes, on s’attaqua donc aux vols, d’abord simple à l’arraché. Très vite les cambriolages suivirent … Mais ce fut une erreur. Tous n’étaient pas des cibles parfaites, on s’était confronté à la mauvaise personne ou plutôt au mauvais groupe.
Il s’agissait d’un autre groupe passionné par le vol, mais à la différence de nous ils s’attaquaient sans réellement ce cacher en inspirant ainsi la terreur auprès de tous. J’avais par hasard rencontré l’un d’eux lors de son échappé après s’être attaqué à un marchand. En le suivant je réussi à finir dans leurs hangars, là où était entreposé l’ensemble de leurs biens nouveaux, autant nourriture que matériaux divers. Sachant ce qu’ils étaient, je ne pus m’empêcher de vouloir leurs rendre la monnaie en leurs faisant subir le même châtiment. Mais ils furent bien plus malins que moi, malgré l’aide que pouvaient m’apporter mes camarades canins. Voyant quel genre de personne j’étais, ils décidèrent plutôt que de me faire regretter mon geste, de m’utiliser dans leur entreprise. Bien sûr sans me laisser la possibilité de m’échapper, car bien que dans la manœuvre je fus toujours accompagné de chien, la moitié restaient aux hangars sous la surveillance de ces types. Et bien sûr pas de possibilité de me rebeller, moi qui encore inconnu il y a peu avait finis ainsi en voulant simplement les voler.

Ils surent vraiment bien m’exploiter, il fallait dire que c’était un certain avantage de pouvoir traiter avec des animaux lorsqu’on se devait de fuir. Mais ils n’hésitaient pas à me mettre en danger, à force cela atteint même mes camarades pour la plupart blessé dans la pratique. Moi-même je commençais petit à petit à perdre en efficacité quand la fatigue prenait petit à petit possession de ma personne. C’est sur ce dernier vol que je compris qu’il me faudrait peu de temps pour que je finisse par me faire prendre ou bien en mourir, je ne pouvais plus continuer mais encore moins m’arrêter. Cette fois c’était décidé, j’allai tenter le tout pour le tout et quitte à en mourir faire libérer ceux qui ont su donner de l’intérêt à ma personne. Quand j’arrivai seul aux alentours du hangar, ayant laissé les chiens en ma possession en lieu sûr, je ne pus que remarquer la bizarrerie de la situation dans l’absence de surveillance. Je continuai tout de même ma route, j’ouvris la porte et ce fut la surprise qui s’empara de moi. Je ne comprenais pas, mais des corps gisaient au sol, ceux de ces bandits. Je ne pus que chercher du regard mes amis prisonniers, mais le choc fut plus grand … Le sang recouvrait leurs corps, ils venaient d’être lâchement exécuté, mais impossible de savoir ce qui avait pu amener une telle situation tragique. Des pas s’approchaient, mais je ne pouvais pas bouger, genou contre terre, je n’arrivais même pas à lever la tête pour le regarder, seul ses pieds arrivaient à proximité se faisaient voir. Du sang y était présent, mais aux vues de la quantité et de l’usure des chaussures il ne s’agissait vraisemblablement pas de celui des chiens mais plutôt des voleurs violentés.
« Le regard des autres est aussi futile que la penser d’un jugement dans l’autre monde quand seule une vie miséreuse nous consumes ici-bas » … Ces pieds quittèrent mon champ de vision, remplacé par une carte venant de tomber. On pouvait y voir une famille renard ayant chassé l’oie, se présentait également un message qui me sauta aux visages et me réveilla enfin. Mais lorsque je me tournai pour voir le visage de mon « sauveur » je ne pus que voir un long manteau avec comme marque une croix renversé, et masquant le visage de cette personne une épaisse fumé … Aujourd’hui je ne sais toujours pas qui il est, cette personne qui me sorti de cette situation, mais il réussit à me sortir de mon sombre trous. Je n’étais plus cet être rejeté qui face à cela courba l’échine pour arpenter les égouts, mais je devenais un justicier de l’ombre – à la fois voleur et messie du pauvre – je suis le chemin éclairé par mon âme, imperturbable.