Depuis plusieurs jours déjà le village était envahi par ces satanés rongeurs. Je n’en pouvais plus de les repousser de chez moi, les commerçants devenaient fous et les villageois remettaient en cause les shinobis… Depuis quand étions-nous dératiseurs ? Enfin bon, ce matin-là je m’en moquais, mon seul but était de retourner en mission. Je ne me sentais à l’aise dans ce village, et ne rien faire était probablement encore pire… J’avais besoin de la guerre et de teinter de rubis le monde.

Le soleil était en pleine ascension, nous dardant de ses rayons assassins, le Diable dans le désert.
Depuis trop de temps je me laissais aller dans ce village. Depuis trop de temps on me prenait pour un parasite. Depuis trop de temps je ne progressais plus. Qu’importait le soleil et ses rayons, qu’il tente donc de m’abattre. Je me laissais emporter par le puissant flux d’émotions qui s’agitait en moi, pour finir par entrer dans le palais du Kazekage en courant, arracher la première mission que je trouvais sur le mur.
Après un moment à courir et grimper sur un tour, je pris le temps de lire la mission… Dératiser le village, voilà la mission qui m’incombait à présent.
Je me devais de traquer ces ombres qui se cachent et toujours se multiplient plus nombreuses au couchant. D’un bond je décidais de quitter mon perchoir et de finalement me mettre en œuvre… Mais tout d’abord j’avais quelques courses à faire. En courant, et toujours en vitesse je me rendais à l’hôpital, des poisons, voilà ce qu’il me fallait, ces drogues mortelles. Je me retrouvais face à un médecin d’un calme furieux. Dans sa voix se mêlait tout son mépris pour ma requête mais aussi son impatience à me voir dégager… Le tout sur un visage impassible. J’avais pourtant en horreur la soumission, et il me fallut alors me rebeller pour obtenir ce que je souhaitais. Cet adorable idiot me donna bien vite les fioles demandées.

Une fois en place dans la rue, la nourriture enfin empoisonnée et placée à des endroits où seuls les rats auraient accès, j’attendis. En voyant le premier mordre à l’hameçon je sentis un sourire malsain s’étirer sur mon visage, un sourire reptilien, digne d’un serpent, je sentais la réussite me susurrer la victoire proche. Après avoir mangé, il s’en alla comme un flèche, le poison ne tarderait pas à faire effet, et avec de la chance il frotterait son museau plein de cyanure sur ses congénères. La voie de la lâcheté fonctionnait de temps en temps. Il m’était inutile de les combattre un à un, le poison ferait son effet.